Originaire de Bordeaux, Aurélie Djadel est arrivée à Rennes il y a une vingtaine d’années. Conquise par la capitale bretonne, elle ne l’a pas quittée depuis. A la tête de l’agence E-Mobilia Bretagne (trois collaborateurs), elle a vu évoluer la métropole rennaise qui attire de plus en plus de candidats au changement de vie. « J’ai toujours fait le constat d’un fort dynamisme économique dès mon arrivée, avec un véritable brassage de personnes venant de toute la France. Le phénomène s’est accentué ces 10 dernières années : Rennes a rattrapé les grandes métropoles que sont Nantes, Bordeaux ou Lyon qui ont, elles, été victimes de leur succès. Les activités économiques se sont structurées : des secteurs comme la cybersécurité bien sûr, et le numérique en général, mais aussi l’agroalimentaire, les services tertiaires comme les banques ou les assurances attirent désormais spécifiquement à Rennes. »
L’effet booster de la LGV se confirme
Selon Aurélie Djadel, le moment clé a été l’annonce de la LGV. « Un an avant la mise en service de la LGV qui nous a rapprochés de Paris, les demandes ont commencé à affluer. » Les villes de l’Ouest avaient déjà le vent en poupe et Rennes a largement tiré son épingle du jeu. « Parce qu’elle reste encore une ville à taille humaine où il fait bon vivre. Rien ne paraît insurmontable à Rennes ! Et puis les Bretons sont de bons vivants, très travailleurs, avec un fort esprit de partage. » A cela s’ajoute la proximité de la mer pour finir de convaincre les candidats à la mobilité.
Attractive pour tous profils en quête de qualité de vie
Le premier confinement a eu des conséquences importantes également. L’agence E-Mobilia Bretagne a noté une nette augmentation des demandes de mobilité en provenance de Paris. « Ces personnes ont mal vécu ce confinement strict, elles ont décidé de quitter Paris. Elles font une comparaison des avantages des villes de province et lorsqu’elles m’appellent, l’argument de la LGV arrive en tête, qu’ils s’agissent de salariés en télétravail (toujours en poste à Paris) dans le secteur du digital essentiellement ou de candidats à un nouveau poste à Rennes. »
Chez E-Mobilia Bretagne, les publics sont très variés. « Nous avons tous les âges. Des couples trentenaires de Paris, des jeunes actifs seuls ou des familles, dont l’arrivée est rythmée par la rentrée scolaire. Nous avons également des couples de quinqua qui viennent à Rennes pour leur dernière mutation et qui anticipent leur désir de vivre en Bretagne quand ils prendront leur retraite. »
S’octroyer un week-end de découverte en amont
Spécialiste de la relocation, E-Mobilia Bretagne aide à trouver votre logement mais pas seulement. L’agence peut être sollicitée pour un déménagement, les démarches à effectuer auprès des fournisseurs d’énergie, le transfert de compte bancaire, l’aide à la scolarisation… toutes ces démarches administratives souvent chronophages.
Quoi qu’il en soit, Aurélie Djadel conseille de se poser les bonnes questions avant de faire le grand saut : « il faut s’interroger sur le style de vie qu’on veut avoir ; il faut s’armer de patience et de persévérance et avoir un appui en local. Je conseille toujours de venir faire un week-end, voire une semaine, de découverte au préalable. Aucune ville ne se ressemble et on ne peut pas simplement déplacer son style de vie. »
(Propos recueillis par Sabrina Rouillé)